par ArchivesAutonomies
I) AVANT LA GUERRE.
L’opposition trotskiste (depuis 1928) et sa continuation, la "Ligue Communiste" (1933), dès leur début ont été caractérisées par l’opportunisme. L’illusion du "redressement" d’abord du PCF, ensuite de la SFIO trouve ici son expression classique. Les "entrées" liquidatrices des trotskistes sont inaugurées en France. A cette occasion, des éléments trotskistes de gauche se séparent de la "Ligue" trotskiste et forment "L’Union Communiste". L’UC édite de 1934 à 1939 "l’Internationale" et combat le centrisme trotskiste, en partant de la question du parti et en s’étendant sur toutes les autres questions fondamentales, surtout la question russe. Malgré sa confusion dans l’analyse de la structure de classe de l’"URSS", cette organisation rejette dès 1936 tout mot d’ordre de "défense de l’URSS". Malheureusement, sa fausse politique organisationnelle ne lui a pas permis de résister à la guerre impérialiste et l’UC a cessé pratiquement d’exister en 1939. Elle n’a plus réapparu depuis.
A la veille de la guerre, en septembre 1930, lors de la "Proclamation" – bluff de la "IV°" et en face de la position social-patriotique du SI trotskiste et de toutes les sections, une série d’éléments trotskistes de gauche de France, de Belgique, d’Allemagne et de Suisse forment une fraction défaitiste-révolutionnaire internationale et publie en deux langues le "Bulletin Oppositionnel". Le seul numéro paru avait 50 pages environ et annonçait la rupture avec le trotskisme dans la question du parti et de la guerre. (La question russe n’était pas encore en discussion).
Cette fraction, dont on trouve le reflet dans le numéro 6 de la "Vérité" (septembre 1939, couverture rouge), est entrée en contact avec la "Commission Internationale de Contact" pour la nouvelle (IV°) Internationale Communiste (Chicago, Oehler) à laquelle étaient rattachés en outre la "Ligue Léniniste" de Glasgow (Angleterre), un "Front Rouge" allemand dont nous n’avons pas pu constater l’existence réelle ; des groupements communiste de gauche du Mexique et de l’Amérique du Sud étaient également en liaison avec la dite Commission Internationale.