par ArchivesAutonomies
Le galeux, pustuleux et ordurier prince de Galles vient d’avoir une foutue chiasse !
L’autre jour, sur l’avis d’une mère maquerelle lui annonçant qu’elle avait à sa disposition de la chair fraîche de gosses et de gosselines, le porc s’embarquait à Bruxelles.
A peine sa répugnante Saignerie était-elle installée dans son wagon-salon qu’un petit gas d’une quinzaine d’années prenait pour cible sa tête de cochon et lui déchargeait un coup de revolver sur le groin.
L’arme était de pacotille et le petit gas d’une maladresse carabinée — si bien que le prince de Galles en fut quitte avec la chiasse !
Par contre, si le porc royal en a été quitte à bon compte, autant ne peut s’en dire du fiston qui l’a raté, — un petit fieu nommé Sipido : vingt-cinq roussins lui sont tombés sur le râble et l’ont trimballé au bloc avec la brutalité coutumière à la pestaille de tous les pays.
Et alors, on a eu un écœurant spectacle !
La veille de la revolvérisation ratée du prince de Galles, quasiment tous les Belges braillaient que le châtiment pendait au nez des dirigeants anglais qui ont manigancé la guerre contre le Transvaal.
Le lendemain, savez-vous, tous les types avaient retourné leurs vestes !
Ils avaient tous la larme à l’œil — et tous maudissaient Sipido.
Sipido, c’est le petit gas qui a eu le culot de s’en prendre au galeux héritier du trône d’Angleterre.
C’est presque un enfant !
Et l’on songe à tous les gosses que cette pourriture vivante qu’est le prince de Galles a violés dans sa vie ! On parle de Vacher comme d’un monstre horrifique. Bien plus monstrueux et plus réellement crapuleux que le tueur de pastoures est le galeux royal.
Cet ogre ne tue pas les pauvrets qu’il martyrise mais c’est tout comme !
Seulement, il est de race royale... tout lui est permis.
* * *
Comme de juste, les socialos du P.O. n’ont pas été en retard pour renier Sipido, — malgré qu’il fût des leurs, puisqu’il était affilié aux "Jeunes Gardes socialistes".
Il n’y a pas à s’épater de l’attitude des grands chefs du socialisme autoritaire. Les birbes sont toujours pareils ! Dès que les actes prennent les devants sur la théorie, les pontifes du P.O. se rentrent dans leurs coquilles et, loin de se taire (ce qui ne serait qu’un manque de raisonnement), ils s’empressent de désapprouver (ce qui est une marque de lâcheté).
Cette pleutrerie des chefs socialos a bougrement servi la gouvernance : elle lui a permis de faire fiche au bloc tous les petits camarades de Sipido, — qui, du coup, ont été bombardés complices !
* * *
Les chats-fourrés belges, qui sont au moins aussi andouilles que nos enjuponnés et qui connaissent sur le bout du doigt les complots qu’a racontés Alexandre Dumas, s’étaient imaginés qu’un "groupe de conspirateurs" avait décidé l’attentat et que, pour savoir qui ferait le coup, on avait tiré à la courte paille.
C’était tellement bête que tous les innocents arrêtés après Sipido — sous prétexte de complicité — ont dû être relâchés.
Mais, tonnerre de Brest, il est certain que si les socialos belges avaient eu une meilleure attitude, les enjuponnés auraient hésité à faire leurs rafles — ils auraient craint de légitimes protestations.
Es n’ont plus eu d’hésitation quand ils ont vu le P. O. agoniser Sipido de sottises !
Pourquoi donc les grosses légumes du socialisme n’ont-ils pas expliqué qu’en poussant à la guerre contre le Transvaal, le galeux prince de Galles a encouragé à tirer sur lui ?
Il y a belle lurette (au temps où il trimardait en Galilée et vivait sur le commun) que Jésus a expliqué le fourbi : "Quiconque se sert de l’épée périra par l’épée !"
Certes, le prince de Galles est trop foireux pour payer de sa personne et aller se battre lui-même, mais il encourage les autres à aller se battre — c’est encore plus crapule !
Et Sipido lui a appliqué les préceptes formulés par Jésus !
Voilà ce qu’auraient dû expliquer — avec bougrement de fioritures — les socialos belges !
Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?
Parce qu’ils sont surtout des politiciens !