La période que nous vivons ne fait que confirmer l’approfondissement et l’accélération de la crise généralisée du capital. Plus que jamais, elle impose au prolétariat d’en finir avec celui-ci par la révolution communiste.
D’une part, la hausse du dollar et la crise de l’industrie automobile, entre autres, sont des manifestations de cet approfondissement. La guerre économique s’intensifie... Elle met à nu les réelles tensions inter impérialistes (rivalités Etats-Unis/Etats européens/Japon) en effritant les rapports de force établis depuis Yalta. Cela se traduit également par les difficultés accrues de gestion politique des économies nationales (tentative de putsch en Espagne, élection de Mitterrand en France...).
D’autre part, le mouvement de masse en Pologne, le plus important depuis la Deuxième Guerre mondiale par son ampleur et sa durée, témoigne des possibilités du prolétariat à frayer le chemin d’une alternative révolutionnaire. Même souterraine ou sous des formes mystifiées (influence du nationalisme, de la religion, de l’antiracisme démocratique...), la lutte de classe ne cesse de se développer : émeutes de jeunes chômeurs (Brixton), luttes contre les conditions de survie (question du logement à Naples, Amsterdam, etc.), affrontements sociaux dévoyés (Irlande, Salvador...).
Cette brève analyse de la situation trace comme perspective l’ouverture à court terme d’une période d’affrontements de classes décisifs : soit intensification des luttes et passage à une phase prérévolutionnaire, soit inversion du processus au profit du capital et cours à la troisième guerre mondiale.
Aussi, l’intervention communiste doit être conséquente à tous les niveaux. Sous peine de n’être que des attentistes, les révolutionnaires ont à contribuer activement à l’affirmation d’une alternative prolétarienne.
C’est pour éviter l’empirisme (absence d’une analyse de la période, interventions au coup par coup...) et le repli sectaire qui risque d’en découler, que nous constituons un groupe sur la base des perspectives précédentes.
Ex-membres du groupe Pour une intervention communiste [1], nous nous plaçons toujours sur la base des positions communistes (plateforme) que nous avons contribué a élaborer et que nous voulons continuer à enrichir à la lumière de l’expérience historique actuelle..
NOS PERSPECTIVES :
a) Impulser une intervention efficace à l’aide, entre autres, d’un journal placé sous le signe de l’actualité (analyses, luttes...) et de réunions publiques fréquentes et régulières. Activités qui doivent contribuer à développer l’autonomie ouvrière sans laquelle rien n’est possible ;
b) Rechercher l’action commune et les discussions avec d’autres groupes en France, tout en poursuivant et en élargissant les débats internationaux [2]. Activités qui doivent conduire à la clarification théorique dans la perspective nécessaire d’un regroupement révolutionnaire.
Ni dieu, ni César, ni tribun, révolution sociale !
Groupe Volonté communiste