Vu de loin, le mouvement parallèle français semble assez inconsistant par rapport à son homologue américain. Mais le phénomène prend de l’importance si l’on n’y inclut pas seulement les hippies et si l’on y ajoute tous les marginaux : étudiants et lycéens contestataires, jeunes ouvriers rebelles et militants autonomes. Même en France où l’underground a pénétré doucement, ce monde souterrain qui s’est façonné une "contre-société", s’identifie mieux à la nouvelle génération que le gauchisme proprement dit. La raison en est toute simple ; les adeptes de l’underground ne se recrutent pas seulement dans le monde étudiant, mais ils se répartissent sur toute l’échelle sociale (cadres en mal de société, employés, homosexuels, vieux dégoûtés par la société du fric...).
Le monde désirable est un monde où la liberté individuelle fondera la liberté collective. Cette conviction qui s’oppose catégoriquement aux vues d’un Lénine et d’un Trotski bouleversera nombre de participants de Mai 68 et, bien sûr, dans l’avenir...
"La révolution sera totale ou ne sera pas", affirmait à l’époque "Noir et Rouge". Autrement dit, ia révolution ne saurait se contenter de modifier les structures sociales. La tâche la plus importante lui incombe de transformer la conscience. C’est sous le signe de cette révolution totale que les révolutionnaires les plus conscients placeront MAI 68. Beaucoup de gens savent aujourd’hui que ce qu’ils vivent, n’est pas la vie, mais la survie...
"Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres." "Que la liberté sans le socialisme, c’est le privilège, l’injustice, et que le socialisme sans liberté, c’est l’esclavage et la brutalité." (Bakounine.)
PHILIPPE.
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