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Fragments d’Histoire de la gauche radicale
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1.1. Opposition des femmes

Textes tirés des volumes II et VII de la collection "Le mouvement ouvrier français contre la guerre, 1914-1918" édité par les éditions EDHIS.

Sauf mention contraire, les notes sont tirées des informations données dans les différents volumes des éditions EDHIS. Pour plus de détails sur le format et la nature des documents eux-mêmes, nous vous invitons à vous référer aux tables de ces mêmes volumes.


Introduction des éditions EHDIS pour l’Opposition des femmes.

A. Le Comité d’Action Féminine socialiste pour la paix, contre le chauvinisme.

L’opposition à la guerre tardait néanmoins à s’organiser.
La première forme d’association viendra non point des hommes mais des femmes, des femmes socialistes en l’occurrence.
Louise Saumoneau, secrétaire du Groupe des Femmes socialistes, avait reçu le texte de Clara Zetkin appelant les femmes à prendre la tête des luttes contre la guerre en Europe. Elle y trouva, écrira-t-elle plus tard, sa "planche de salut". Avec de très faibles moyens, elle entreprit la publication et la diffusion des premiers tracts contre la guerre.
L. Saumoneau fut la déléguée française à la Conférence Internationale des Femmes socialistes, convoquée par Clara Zetkin à Berne, du 25 au 27 mars 1915, soit six mois avant la Conférence de Zimmerwald. C’est de retour de Berne que Louise Saumoneau organisa le Comité d’Action Féminine socialiste pour la Paix qui continuera de publier des tracts, toujours avec de petits moyens.
Le Comité tenta de tenir une réunion publique où L. Saumoneau aurait rendu compte de la Conférence de Berne, le 25 avril 1915. La police empêcha la tenue de ce meeting.
Pendant les mois suivants le Comité fut très actif. Il organisa en mars 1916 une célébration de la "Journée Internationale des Femmes". Cette fois encore la police intervint.
Le mouvement zimmerwaldien se développant, il attirait les énergies des militantes qui délaissèrent peu à peu les groupements féminins. En mars 1917 le Comité d’Action des Femmes s’intégra au Comité pour la Reprise des Relations Internationales.

B. Autres tentatives d’opposition féminine.

Un "Comité féminin pour la Paix" s’était constitué entre temps à Lyon. Il tenta d’organiser une "manifestation pacifique" sur la Place des Terreaux, le 1 er août 1915.
A Lyon également, se forma une "Ligue féminine d’Action syndicale" qui se manifesta en septembre 1915.
Plus importante fut l’activité de la "Section Française du Comité International des Femmes pour la Paix Permanente" dont le siège était à Paris, 33 rue Fondary. Bien que ce groupe fut étranger au Mouvement ouvrier, nous avons reproduit sa brochure, diffusée fin 1915, car elle eut un grand retentissement, jusqu’au congrès socialiste de décembre 1915 où les délégués hostiles à la guerre prirent la défense de ces femmes courageuses.

C. Les institutrices syndicalistes.

Les femmes assumèrent un rôle important dans le syndicat des instituteurs. Ce fut Marie Mayoux qui, la première de tous les enseignants, souleva la question de leur attitude face à la guerre. Elle rédigea un manifeste que discutèrent des instituteurs réunis à la Pentecôte 1915. Alfred Rosmer trouva ce projet "un peu tiède, mais, dit-il, il faut se contenter de peu". Hélène Brion, secrétaire de la Fédération des Instituteurs, s’opposa dans un premier temps à ce manifeste, trop hostile, selon elle, à l’effort de Défense nationale. Cependant la Fédération prit parti contre un soutien inconditionnel à la guerre, position rendue publique par un imprimé. H. Brion s’y rallia et se retrouva accusée devant le Conseil de guerre de Paris. Nous reproduisons tous. les tracts et brochures publiés avant et après ce procès retentissant.


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