Présentation
La revue "Agora" (d’informations libertaires internationales) paraît à Toulouse au printemps 1980 à l’initiative, comme l’indique son édito de "quatre bonhommes dans cette grande ville. Quatre avec chacun son chemin. Agora c’est le carrefour pour aller mieux vers la suite". Elle a été influencée, graphiquement, aussi bien par la revue de l’État espagnol "Bicicleta" (Madrid, puis Valence et enfin Barcelone) que par celle de Milan "A-Rivista anarchica" (à laquelle elle emprunte le premier "A" cerclé de son titre (du n°1 au printemps 80 jusqu’au n° 27 de l’été 1985).
Devenue "revue libertaire internationale" du n°4 (Hiver 80-81) au n° 6 (Été 81), puis "revue libertaire bimestrielle" du n°7 (Oct-Nov 81) au n° 14 (Hiver 82-83). Après une tentative de "mensuel libertaire" (n° 15 avril, n°16 mai et n°17 juin 1983), elle redevient "revue libertaire bimestrielle" du n° 18 (Automne 83) au n°27 (Eté 85). Enfin, à partie du n° 28 (Oct-Nov 85) à son n° 33 et dernier (Juin 86) elle perd le "A" cerclé pour devenir "Agora libertaire".
C’est modifications sont, pour partie, liées à un relookage de la publication, mais aussi le fruit d’un élargissement de son comité de rédaction. Initiée à 4, le comité de rédaction passe à 6 membres (n°5 Printemps 81), puis 7 (n°16 mai 83), à 10 (n°24 Hiver 84) pour finir à 13 membres (du n°28 Oct-Nov 85 au dernier n°33 de juin 1986).
Des rubriques régulières qui ont évolué avec le temps (Sans Frontières, Notre Mémoire, Crayon Noir/Case Libre) ; un poster en page centrale (du n°8 Déc.81-Janv.82 au n°22 Été 84) ; des dessins et/ou B.D. à chaque parution ; un premier supplément de 36 pages sur les pays de l’Est (Été 84) et un second de B.D "Anarchy-Comix" (le n°30 – Déc.85 – 36 pages) ; enfin, un poster (format A3) en pages centrales (du n°8 Déc.81/Janv.82 au n° 22 Été 84)...
Un encart apparu au n° 8 (Hiver 81) et qui y restera jusqu’au n°14 (Hiver 83) offre un reflet assez exact de ce que souhaitait être cette revue. Intitulé "Du côté des principes", il y était précisé que :
"AGORA est une revue libertaire indépendante de toute organisation. L’équipe de rédaction, composée d’individus ayant par ailleurs leurs propres engagements, n’est pas un groupe réuni sur une stratégie politique. En conséquence, les articles expriment les positions de leurs auteurs. Étrangers à tout sectarisme, nous les publions, non parce que nous nous reconnaissions dans ces positions, mais parce qu’elles nous paraissent intéressantes à diffuser".
Et, comme pour enfoncer le clou, l’encart s’achevait par une citation de l’anthropologue libertaire Pierre Clastres (à propos des indiens Guyaki et Guarani du Paraguay) : "Ils chantent tous ensemble mais chacun chante son propre chant. Ils sont maîtres de la nuit et chacun s’y veut maître de soi".