par ArchivesAutonomies
Il faut d’abord démystifier une fois pour toutes le baratin larmoyant de la bande de paranoïaques d’Amnesty Internationale.
Bien sûr, c’est vrai, il y a des milliers de disparus chiliens, les charniers indonésiens et la pestilence mortelle de l’Extrême-Orient où la guerre n’est pas éteinte, il y a les camps de rééducation chinois, les hôpitaux soviétiques, la braderie des Palestiniens dans le marchandage meurtrier du Moyen-Orient, la militarisation des régimes en Amérique du Sud, la doctrine de la sécurité en Europe et ses retombées suicidaires en Allemagne, sans compter l’Afrique du Sud, et on en passe...
Ce sont des réalités. Mais il y a une autre réalité : c’est qu’on est prêt à faire beaucoup mieux dans le genre génocide et, bien que cela puisse paraître paradoxal, nous agirons au nom d’un idéal beaucoup plus humanitaire que celui que proposent ces petits cons de gauchistes.
Nous sommes réalistes, ces millions de morts sont la rançon qu’il faut payer à la paix sociale et à la consommation. Qu’est-ce qui va garantir notre tranquillité si on laisse n’importe qui avoir une opinion ?
Nous ne disons pas qu’il faut interdire la politique, on peut en discuter chez soi, aux repas de famille par exemple, mais si on se laisse entraîner à des actes irresponsables sous prétexte d’injustice ou d’oppression, ça devient tout de suite l’anarchie.
Donc, nous, citoyens conscients du prix à payer pour notre confort, suggérons respectueusement :
– d’étendre le champ de la convention anti-terroriste et d’appliquer l’extradition automatique pour les cas d’insulte à agent
– de remplacer la loi anti-casseur par un système de peines de torture pouvant aller jusqu’à la mort
– nous demandons le suicide systématique des terroristes dans les shows télévisés du samedi soir, le goulag pour tous les insoumis et autres mal-élevés, même non violents.
De plus, pour soulager l’Êtat d’une part du fardeau énorme de la répression et pour participer aux tâches exaltantes de salut public, nous proposons de devenir tous flics, indics ou matons suppléants pour garantir la paix sociale par l’oppression de tous par chacun. Quand nous aurons atteint notre but, la société micro-policière, nous exigerons la tranquillité digestive à laquelle nous avons droit. Nous nous permettons cependant de demander dès maintenant que l’on commence à entourer les villages Club Méditerranée de barbelés électrifiés et de tranchées minées, car avec tous ces jeunes exaltés... on ne sait jamais...