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Fragments d’Histoire de la gauche radicale
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Le Salut Public
16 mai 1871 - 23 mai 1871
Article mis en ligne le 1er septembre 2020
dernière modification le 5 septembre 2020

par ArchivesAutonomies

Présentation

Journal quotidien. Une feuille grand format, six colonnes à la page. Prix : 5 centimes. Sept numéros parus du 16 au 23 mai. Directeur politique : Gustave Maroteau. Principales rubriques : Dernière Heure, un ou deux articles politiques, la Bataille, Nouvelles, divers articles d’informations, un feuilleton : "les Massacres de la rue Transnonain", signé Un insurgé. Le titre affirme un choix politique : le soutien délibéré du Comité de Salut public. Maroteau déclare d’ailleurs dans le n° 1 : "Nous avons confié nos destins au Comité de Salut public. S’il est impitoyable, Paris restera libre et le monde sera sauvé." Dans le n° 2, Maroteau attaque violemment la minorité assimilée un peu légèrement à l’Internationale : "Il fallait que le peuple n’envoyât siéger à la Commune que des gens sortis de ses rangs, il ne fallait pas croire aux promesses menteuses de l’Internationale. Il est impossible que ces gens, après avoir dix ans tergiversé, suivi une politique de compromis, eu, par Tolain, des relations avec les ministères de l’Empire, repoussé tous les moyens violents ; il était impossible que ces gens devinssent tout à coup des révolutionnaires. Ils sont arrivés au pouvoir le lendemain d’une bataille qu’ils n’avaient pas gagnée ; ils se retirent par peur d’une défaite dont ils auront peut-être été la cause..." Le n° 3 est pour l’essentiel consacré à d’horribles descriptions des effets de l’explosion de la cartoucherie Rapp. Le n° 4 réclame : "Pas de demi-mesures ! De la Révolution !" Dans le n° 5, G. Dillon-Kavanagh assure : "Les soldats de Paris ont écrit sur leur drapeau la fière devise des peuples déterminés à vaincre : Vivre libre ou mourir !... S’ils en sont réduits à brûler Paris pour en faire déguerpir Versailles, eh bien, ils le brûleront comme Moscou, comme Saragosse... Et si, par malheur, ils allument ce grand incendie, ils s’efforceront de le faire flamber si haut que sa lueur éclaire un instant l’Europe, et que l’Europe, enfin réveillée, se lève et salue l’aurore des temps nouveaux..." Le n° 6 comporte un long article de Maroteau : "On a fait du sentiment ; les menaces sont restées en l’air ; le couteau est resté dans la gaine. Et pendant ce temps, les faubourgs se déciment, nos soldats tombent par milliers ; la Révolution n’avance pas... Pauvres camarades aux mains noires, vous serez donc les éternelles victimes de la lâcheté ou de la bêtise de ceux qui veulent vous gouverner. Il ne le faut pas. Que le Comité de Salut public rende de suite des décrets implacables et les fasse de suite exécuter." Un article intitulé : "Brûlez !" et signé A. M. conseille : "Il nous est facile d’empêcher l’assaut d’avoir lieu, de repousser les soldats de Versailles loin de nos murs. Dans le bois de Boulogne où ils se cachent, envoyez des flots de pétrole, brûlez Issy, brûlez Vanves, brûlez partout... Brûlez tous les abris où ils se trouvent, ils reculeront devant l’incendie..." Le n° 7, imprimé seulement au verso comme une affiche, reproduit les appels du Comité de Salut public et de Delescluze (voir Semaine sanglante).

Texte rédigé par Bernard Noël dans le livre Dictionnaire de la Commune


Cette numérisation a été effectuée par la Bibliothèque Nationale de France et transmise par l’auteure du blog macommunedeparis. Qu’elle en soit remerciée ici.


Numéros du Salut Public

  • Le Salut Public N°1 - 16 Mai 1871
  • Le Salut Public N°2 - 18 Mai 1871
  • Le Salut Public N°3 - 19 Mai 1871
  • Le Salut Public N°4 - 19 Mai 1871
  • Le Salut Public N°5 - 20 Mai 1871
  • Le Salut Public N°6 - 22 Mai 1871
  • Le Salut Public N°7 - 25 Mai 1871

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