L’affrontement entre ceux qu’il est convenu désormais d’appeler les "inorganisés" et le service d’ordre de l’AJS (Alliance des Jeunes pour le Socialisme) pose évidemment un certain nombre de problèmes. Cette rapide mise au point est destinée à clarifier ce que nous refusons d’être.
1. - La FER, puis l’AJS (OCI) nous ont habitué à une pratique qu’on peut qualifier de fascisante dans un sens nouveau : à savoir la domination d’un groupe militaire bien organisé sur des adhérents passifs sinon inexistants et la suppression, quand ils le peuvent, de tous ceux qui n’adhèrent pas a ce qui a été décidé par l’AJS (OCI)
2. - Le terme de "service d’ordre" est révélateur de leurs fonctions (mais il ne s’agit pas seulement ici de l’OCI) : il ne s’agit pas d’assurer la sécurité des participants à une intervention ou à une manifestation ou à une intervention, mais de garantir le bon déroulement des "opérations" tout en réprimant les velléités de violence généralement justifiées de ceux qui ne considèrent pas les manifestations comme une procession religieuse. Les services d’ordre cognent ainsi contre tous ceux qui en veulent pour disparaitre quand les flics se manifestent.
3. - Lors de la manifestation qui était arrêtée à la hauteur du Pont Sully près de la Halles aux Vins (Jussieu) l’AJS a cru bon d’agresser des camarades ; le même jour les mêmes camarades ont jugé que le fascisme "de gauche" n’avait rien à envier à son homonyme de droite. Il ne s’agit pas là d’un dévoiement de la violence, d’une confusion entre objectifs réels et cibles de compensation, mais de la conséquence du constat suivant : nous refusons les fascistes de tout poil, surtout lorsqu’ils ont la prétention de faire partie du mouvement révolutionnaire.
4. - C’est uniquement parce que le service de maintenance de l’AJS avait cru bon de nous agresser que nos camarades ont décidé de leur appliquer les mêmes méthodes : puisqu’ils nous rentraient dedans ; leur rentrer dedans à notre tour.
5. - Reste posée la question des SO ? Sommes nous contre tous les SO ? Non. Autant il est correct d’assurer à des manifestants démunis une protection contre les agressions tant des flics que des fascistes ou des provocateurs éventuels ce qui impliquerait un service de protection avec les réserves politiques qu’il convient d’émettre ; autant il faut dénoncer les services d’ordre de leurs organisations respectives, de bousiller tout ce qui leur échappe et de substituer à la réalité le cassage de gueule.
Un camarade du mouvement