Présentation
Le Groupe International de la Gauche Communiste (GIGC) publie en anglais et français la revue Révolution ou Guerre. Il publie aussi des extraits de ses numéros en espagnol et en italien. À l’origine, il est "le fruit du regroupement des Communistes Internationalistes-Klabastalo (CIK- Canada) et de la Fraction de la Gauche Communiste Internationale (FGCI) – elle-même continuation de la Fraction Interne du CCI (FICCI) – lesquels se sont dissous au préalable en novembre 2013."
Lors de sa conférence de constitution, il adopta formellement les positions de base, ou frontières de classe, du Courant Communiste International (CCI), essentiellement les mêmes que celles défendues par la Tendance Communiste Internationaliste (TCI). Depuis lors, en Juillet 2021, il a adopté une plateforme politique complète se basant sur l’examen critique des plateformes de la TCI et du CCI (cf. Révolution ou guerre #17 et 18). On peut aussi se réfèrer aux positions de base qui résument de manière plus courte les principes et positions de classe que le GIGC défend. Cette plateforme se distingue par le fait qu’elle essaie de se revendiquer et de reprendre la méthode et la démarche politiques qui avaient animé la constitution et les plateformes du Parti Communiste Internationaliste de 1945 en Italie, puis du PCint-Battaglia comunista en 1952. De manière plus générale, le GIGC se revendique des combats de la Gauche communiste dite d’Italie, en particulier au sein de l’Internationale Communiste contre l’opportunisme zinoviéviste du début des années 1920, puis la dégénérescence stalinienne. La plateforme et les positions de principe et frontières de classe que le GIGC défend, s’articulent autour de la question de principe du parti comme expression la plus haute de la conscience de classe et, ainsi, avant-garde politique du prolétariat.
Depuis son origine, le GIGC s’est constitué et a fondé ses orientations d’intervention dans la classe ouvrière et dans le camp prolétarien sur l’alternative historique de révolution prolétarienne internationale ou 3e guerre impérialiste mondiale, d’où le titre de sa revue. Enfin, et pour situer les champs de son interventions, citons le point 2 de sa plateforme :
"Si le combat pour le parti politique du prolétariat est au centre de ses activités et interventions, le GIGC n’est pas le parti. Il n’est qu’une composante parmi d’autres du camp prolétarien au sein duquel les forces appelées à le former vont se définir, se dégager et se sélectionner non pas sur la base de leur croissance numérique en soi, mais sur la base de leurs programmes, positions politiques et capacités d’intervention effectives dans les luttes prolétariennes. Appartiennent de fait à ce camp, les forces et courants politiques qui se revendiquent toujours des principes de l’Internationalisme prolétarien – « les ouvriers n’ont pas de patrie » – et de la dictature du prolétariat – « le renversement violent de tout l’ordre social passé » – et ne les ayant pas trahi dans le passé ; qui prônent l’indépendance et l’opposition de classe du prolétariat face au capital et à ses forces politiques ; rejettent tout soutien quelconque à telle ou telle fraction bourgeoise – y inclus de gauche –, tout frontisme anti-fasciste ou autre, toute forme de nationalisme, tout caractère soi-disant socialiste de l’ex-URSS stalinienne ; et qui reconnaissent que, bien plus que la Commune de Paris en 1871, la Révolution russe de 1917 fut la première véritable expérience d’exercice de la dictature du prolétariat à valeur universelle.
Cet espace politique prolétarien est, de fait, le lieu privilégié de la confrontation et de la clarification politiques entre forces et courants politiques de la classe, condition préalable et indispensable à l’élaboration et l’adoption des principes et positions, du programme et de la plateforme, du parti. Constitué de groupes, cercles et organisations aux positions et traditions politiques différentes, sa dynamique est définie principalement par l’évolution du rapport de forces, l’opposition et la confrontation, entre ce que Lénine définissait comme les forces pro-parti et anti-parti. Avec l’intervention dans les luttes ouvrières, le camp prolétarien est l’autre champ privilégié de l’intervention et du combat que le GIGC développe en vue du regroupement des forces militantes et de la formation du parti." (pt. 2 de la plateforme du GIGC).
Février 2023
Documents annexes