Textes tirés des volumes III et VII de la collection "Le mouvement ouvrier français contre la guerre, 1914-1918" édité par les éditions EDHIS.
Sauf mention contraire, les notes sont tirées des informations données dans les différents volumes des éditions EDHIS. Pour plus de détails sur le format et la nature des documents eux-mêmes, nous vous invitons à vous référer aux tables de ces mêmes volumes.
Introduction des éditions EDHIS pour l’Opposition syndicaliste
Malgré les actions courageuses des femmes, ce ne fut qu’à la suite de la conférence de Zimmerwald que l’opposition à la guerre se fit plus cohérente, car le monde politique était alors essentiellement masculin. Zimmerwald a longtemps retenu l’attention des historiens. Tenue dans un petit village près de Berne, du 5 au 8 septembre 1915, la conférence réunit des socialistes d’un bon nombre des pays belligérants. Dépassant pour la première fois le niveau national, les délégués se mirent d’accord sur des textes communs et ils firent face ensemble à la guerre. Cet événement historique donna aux opposants à la guerre un nouvel élan.
La France y fut représentée par Albert Bourderon, secrétaire de la Fédération des Tonneliers et membre actif du Parti Socialiste et par Alphonse Merrheim, secrétaire de l’importante Fédération des Métaux. Marie Mayoux de la Fédération de l’Enseignement et Bécicard, délégué de l’Union des Syndicats du Rhône, ne purent obtenir de passeport.
A leur retour, Bourderon et Merrheim prirent la tête du mouvement contre la guerre. Les fameuses "Lettres aux abonnés de la Vie Ouvrière" (le journal dirigé par Monatte) et les comptes rendus qu’ils publièrent facilitèrent le regrou¬pement des sympathisants. Aidés par d’autres appels, comme le tract exposant les raisons de la démission de Monatte de la C.G.T. ou celui de M. Capy et A. Desbois informant de leur départ de "la Bataille syndicale", le journal officiel de la C.G.T., les militants opposés à la guerre constituèrent un "Comité d’Action Internationale".
Survinrent alors des désaccords entre syndicalistes et socialistes. Les premiers créèrent leur "Comité de Défense Syndicaliste", les seconds continuant sous l’égide du "Comité d’Action Internationale" qui devint bientôt le "Comité pour la Reprise des Relations Internationales".
Le Comité de défense syndicale, aidé par Merrheim, devint un grand pôle d’attraction. Il publia une importante série de brochures et de tracts que nous reproduisons dans les tomes III et VII de cette collection.
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