Présentation
L’activité de la CPR (Commission Prison-Répression) commence en 1985. Elle se veut être une structure large pour tous ceux qui sont en butte à la répression de l’Etat dont le but est la pacification sociale. Cette répression s’exprime autant dans les prisons, qu’à l’extérieur. La CPR considère que cette lutte est à comprendre en se plaçant d’un point de vue d’antagonisme global au système [1] La CPR en organisant le rassemblement anti-prison/anti-répression comme à Beaubourg le 14 mai qui réunit des prolétaires d’origines diverses voit cela comme un dépassement de division des conflits sociaux. Outre ce type de manifestation publique, elle diffuse le bulletin La Brèche et assure une émission de radio.
Le bulletin La Brèche se présente la plupart du temps sous format A5, soit un simple recto-verso, soit 4 pages. La CPR va publié 41 numéros de mai [2]1985 jusqu’au 1er novembre 1988. C’est un instrument de propagande, diffusé devant les prisons ; donnant des informations sur les luttes ; dénonçant les conditions de "vie" dans les prisons et se faisant le relais des actions entreprises par des prisonniers.
Dans ce bulletin on apprend quelques fragments de son histoire. Au départ il y a une émission de radio intitulée "Cavale"/CPR qui se tient sur Radio-Mouvance tous les dimanches (puis samedis) et jeudis. Avec le numéro 6, on apprend que Radio-Mouvance a été investie par la police le 4 juin 1985, tout le matériel est embarqué. Puis "Cavale" quitte Radio-Mouvance à la mi-août [3]. Au courant des mois de juillet, août [4] il est décidé que "Cavale" est "morte" pour laisser place à Cavales qui sera le nouveau journal de lutte contre l’enfermement et la répression.
Le premier numéro de Cavales va sortir en février 1986, le deuxième le 3 août 1986 et le troisième en novembre-décembre 1987.
[1] Pour approfondir cette notion centrale pour la CPR, il faut se reporter à l’article "L’état d’exception permanent" paru dans Cavales n°1 de février 1986.
[2] Selon la CPR le premier bulletin voit le jour la veille de la mutinerie de Fleury-Mérogis du 12 mai. Voir Cavales n°1, page 11.
[3] Pour plus de détails sur les raisons qui motivent ce départ, voir l’article "Les ondes brouillées" dans Cavales n°1.
[4] Voir La Brèche n° 7, non datée.