par ArchivesAutonomies
Chouette ce journal l J’en crois rêver, on est loin des prêchi-prêcha des autres ; finis les clochers, les écoles, les partis, etc... ; loin des "moi, je détiens la vérité", "moi, je détiens l’ordre". Et pourtant, je suis encore insatisfaite (peut-être parce que je ne suis pas marginale). Je crois que l’affirmation de nos désirs est sans doute la clef d’une certaine liberté, sinon d’une liberté certaine. Arriver à trouver sa propre identité, en marge ou pas, c’est certainement !e pas déterminant qui permet d’assumer sa vie. Mais, il n’est pas aisé d’arriver à se reconnaître sous cette gangue éducative familiale et sociale qui nous englue. Admettons même qu’on s’en sorte, qu’adviendra-t-il de nous...
1. Si tout le monde n’en sort pas en même temps et que le droit à l’expression de nos désirs n’est pas reconnu par les autres ? C’est se lancer dans un combat désespéré, celui des marginaux, avec pour but l’espoir de devenir majoritaire un jour.
2. Comment, si tout se passait bien, pourrait s’organiser la vie avec les autres ? Comment faire que le plaisir de l’un ne devienne pas l’aliénation de l’autre dans une société non plus régie par le profit mais par Sa reconnaissance du désir des uns et des autres ? Comment peut se faire la société idéale où chacun pourra être à la place où il se sentira le plus à l’aise pour être respectueux à la fois de soi-même et des autres ?
Il y a toujours une part séductrice dans tout ce qui s’ennonce, mais ce qui me rend morose, c’est de voir que, depuis que le monde est monde, toutes ces séductions ne sont pas venues à bout des réalités plus ou moins sordides dans lesquelles on continue toujours à patauger. Je ne crois pas à une société sans marge et c’est pourquoi je dis bonne route à Marge.
Michèle.